Ota Benga

Suivant la prétention de Darwin que les hommes et les singes descendraient d'un ancêtre commun, des recherches de fossiles furent entreprises pour soutenir ce scénario. Certains évolutionnistes pensaient trouver des créatures "mi-homme/mi-singe" dans les fossiles répertoriés, aussi bien que dans le monde vivant dans diverses parties du monde. Au début du 20ème siècle, les recherches du "maillon manquant" causèrent plusieurs actes de sauvagerie. L’un de ces actes peut être illustré par l'histoire du pygmée nommé Ota Benga.
Ota Benga fut capturé en
1904 au Congo par un chercheur évolutionniste appelé Samuel Verner. Cet indigène, dont le nom signifie "ami" dans sa propre langue, était marié et père de deux enfants. Il fut enchaîné comme un animal, enfermé dans une cage et envoyé aux Etats-Unis. Au cours de l’exposition universelle de St. Louis, des scientifiques évolutionnistes l’ont enfermé dans une cage avec diverses espèces de singe et l'ont présenté comme "le maillon le plus proche de l'homme". Deux ans plus tard, ils l'ont emmené au Zoo du Bronx de New York et l'ont exposé comme étant l’un "des ancêtres les plus vieux de l'homme" avec des chimpanzés, un gorille nommé Dinah et un orang-outan nommé Dohung. Le directeur évolutionniste du zoo, le docteur William T. Horniday, a donné de longs discours sur combien il était fier de posséder "le maillon manquant". Les visiteurs ont traité Ota Benga comme un simple animal vivant dans une cage. Une édition du "New York Times" imprimée à cette époque décrivit ainsi les attitudes des visiteurs:
Il y avait, le dimanche, 40.000 visiteurs dans le parc. Presque chaque femme, homme et enfant visitaient l’abri des singes pour voir l'objet d'attraction du parc - l'homme sauvage venant d'Afrique. Ils le harcelaient toute la journée, en hurlant, en raillant et en criant. Certains d'entre eux lui ont donné des coups de poings dans les côtes, d'autres l’ont fait tomber, tous se sont moqués de lui.37
L’édition datée du 17 septembre 1906 du New York Journal indiqua que tout ceci servait à prouver la théorie de l'évolution, tout en soulignant la grande injustice et cruauté commise:
… Ces hommes sans pensée et sans intelligence ont exposé dans une cage à singes un nain humain d'Afrique. Leur idée était probablement d’inculquer une bonne leçon d'évolution.
En fait, le seul résultat obtenu fut de perpétuer le mépris pour la race africaine, qui mériterait plus de sympathie et de politesse de la part des blancs de ce pays, surtout si l’on considère la brutalité dont elle a été l’objet ici…
C'est honteux et répugnant que le malheur d'un être humain, son handicap physique, créé par la même Force qui nous a tous créés et nous a accordé les mêmes sentiments et la même âme, le condamne à être enfermé dans une cage avec des singes, et à être sujet de la moquerie publique.38
Le New York Daily Tribune mentionna aussi qu‘Ota Benga fut exposé dans le zoo afin de prouver la théorie de l'évolution. La rhétorique défensive du directeur darwiniste du zoo ne comportait aucun scrupule:
L'exposition, la semaine dernière, d'un pygmée africain dans la même cage qu‘un orang-outang dans le parc zoologique de New York a causé une critique considérable. Certains ont déclaré que c'était une tentative de la part du Directeur Hornaday pour démontrer un rapport proche entre les noirs et les singes. Mais le docteur Hornaday a nié tout cela. "Si ce petit homme est dans une cage," a dit le docteur, "c'est parce qu'il y est plus confortable et parce que nous ne savons pas quoi d’autre faire de lui. Il n'est absolument pas prisonnier ici, cependant, personne ne peut dire qu'il serait prudent de lui permettre d'errer seul dans la ville."39
Le traitement animal envers Ota Benga dans le zoo a causé un malaise dans divers cercles. Certaines fondations se sont adressées aux autorités pour faire cesser cette pratique. Ils disaient qu'Ota Benga était un être humain et que c’était une grande cruauté de le traiter de cette façon. L’une de ces demandes a paru dans le New York Globe du 12 septembre 1906:
Rédacteur de Globe:
Monsieur, j'ai vécu pendant plusieurs années dans le Sud. Bien que je ne sois pas très tolérant envers les noirs, je les considère humains. Je pense que c’est une honte que les autorités de cette grande ville permettent un spectacle tel que celui du parc du Bronx - un jeune nègre, exposé dans une cage de singe... Toute cette affaire de pygmée nécessite une investigation...
A.E.R. New York, 12 septembre40
Voici une autre demande sollicitant qu’Ota Benga soit traité comme un être humain:


Le clergé désapprouve l’exposition d’hommes et de singes

Le révérend Dr. MacArthur pense que cette exposition est dégradante
"La personne responsable de cette exposition se dégrade autant qu’elle dégrade l'Africain" dit le Docteur MacArthur. "Au lieu de faire de ce petit homme une bête, on devrait le placer dans une école pour qu’il puisse développer les facultés que Dieu lui a accordées."
Le Docteur Gilbert, quant à lui, était déjà convaincu que l'exposition était une atrocité et que lui et d'autres pasteurs se joindraient au Docteur MacArthur pour faire libérer l’homme des buissons de la cage de singe afin de le placer ailleurs.41
Le résultat final de ce traitement inhumain fut le suicide d'Ota Benga. Le problème, ici, était plus grave que la perte d’une vie humaine. Cet événement était une illustration claire de la cruauté et de la sauvagerie que le racisme darwiniste pouvait provoquer.

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